(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce les pressions exercées par l’administration tunisienne à l’encontre du journaliste indépendant Slim Boukhdir. Condamné à un an de prison ferme, le journaliste a entamé, le 13 décembre 2007, une nouvelle grève de la faim. « Une fois de plus, l’État tunisien montre son intolérance vis-à-vis des citoyens qui ont le […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières dénonce les pressions exercées par l’administration tunisienne à l’encontre du journaliste indépendant Slim Boukhdir. Condamné à un an de prison ferme, le journaliste a entamé, le 13 décembre 2007, une nouvelle grève de la faim.
« Une fois de plus, l’État tunisien montre son intolérance vis-à-vis des citoyens qui ont le malheur de critiquer sa nature autoritaire. L’affaire Boukhdir prend la forme d’un règlement de comptes entre le pouvoir et la presse libre. La rapidité du procès et les conditions de détention du journaliste sont des preuves de l’acharnement du régime à faire taire tous ses opposants. Nous appelons la presse internationale à se mobiliser en faveur de Slim Boukhdir », a déclaré l’organisation.
Incarcéré à la prison de Sfax (231 km au sud de Tunis), Slim Boukhdir a entamé une grève de la faim pour protester contre ses conditions carcérales. Selon sa femme, qui a pu lui rendre visite, l’administration pénitentiaire, en le détenant dans une cellule sans lumière avec deux prisonniers de droit commun, le surveille indirectement afin de l’empêcher de reprendre ses lectures. Contacté par Reporters sans frontières, l’avocat du journaliste, Mohammed Abbou, a expliqué que l’autorité judiciaire, au mépris de la loi, lui a interdit de rendre visite à son client. L’appel du jugement n’a pas permis la libération du journaliste. Le mandat de dépôt dont il a fait l’objet rend possible la prolongation de sa détention.
Reporters sans frontières rappelle que la Tunisie occupe la 145e place sur les 169 pays notés dans son classement mondial de la liberté de la presse établi en 2007.