(IFEX-TMG) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’IFEX-TMG: IFEX-TMG appelle à la libération du journaliste tunisien Slim Boukhdir, qui sera jugé le 18 janvier Le Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), une coalition réunissant 18 organisations membres du réseau IFEX (Echange International de la Liberté d’Expression), exhorte le gouvernement tunisien à libérer le journaliste […]
(IFEX-TMG) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’IFEX-TMG:
IFEX-TMG appelle à la libération du journaliste tunisien Slim Boukhdir, qui sera jugé le 18 janvier
Le Groupe d’observation de la Tunisie (TMG), une coalition réunissant 18 organisations membres du réseau IFEX (Echange International de la Liberté d’Expression), exhorte le gouvernement tunisien à libérer le journaliste Slim Boukhdhir et à tourner la page une fois pour toutes des règlements de comptes avec les reporters critiques et les dissidents.
Le TMG a demandé à Maître Mohamed Abbou, ancien prisonnier d’opinion libéré en juillet 2007, de le représenter au procès de Slim Boukhdhir.
Boukhdhir devrait être jugé le vendredi 18 janvier devant une cour d’appel dans la banlieue de Sfax, la seconde ville tunisienne. Ses avocats ont fait appel d’une décision injuste de la cour, qui l’a condamné à un an de prison ferme le 4 décembre pour « outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions » et « atteinte aux bonnes moeurs. »
Les avocats du journaliste, ainsi que des représentants d’organisations locales et internationales de défense des droits de l’homme qui ont suivi le procès, ont dénoncé des vices de procédure et indiqué que le principal crime de Boukhdhir serait la rédaction d’articles pour des médias et des sites internet internationaux, bloqués en Tunisie, critiques envers le Président Zine El Abidine Ben Ali et la famille de la première dame.
Boukhdir a été arrêté le 26 novembre à Sfax, alors qu’il se rendait à Tunis pour y rencontrer comme prévu un officier de police chargé de traiter sa demande de nouveau passeport. Boukhdir a entamé une grève de la faim en novembre puis en décembre pour protester respectivement contre le refus des autorités tunisiennes de lui délivrer un passeport et contre ses conditions de détention sordides et le harcèlement des gardiens et de ses co-détenus en prison.
« Le gouvernement tunisien devrait cesser d’utiliser le système judiciaire pour réduire au silence et punir ses critiques. Nous sommes profondément troublés par les résultats de travaux de recherche universitaire qui montrent qu’il y avait davantage de tolérance envers la liberté d’expression et d’association sous l’occupation française il y a plus de 50 ans que sous le règne du Président Ben Ali », a déclaré Rohan Jayasekera, d’Index on Censorship, qui préside le TMG.
Le Professeur Mohamed Talbi, ex-doyen de la Faculté des Lettres à Tunis et président de l’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création (OLPEC), membre de l’IFEX basé à Tunis, fait partie des éminents chercheurs tunisiens et internationaux qui sont parvenus à cette conclusion plutôt triste.
Le TMG a conduit une série de missions d’enquête en Tunisie depuis janvier 2005 et a publié quatre rapports http://campaigns.ifex.org/tmg/reports.html et plusieurs alertes sur les attaques constantes du gouvernement tunisien contre la liberté d’association et d’expression et sur sa détermination à interdire ou à paralyser les groupes indépendants et à réduire au silence les dissidents et les journalistes critiques.
« Nous appelons le gouvernement tunisien à libérer immédiatement Slim Boukhdhir, qui n’a rien fait qui justifie d’être jeté brusquement et injustement dans une cellule de prison sordide loin de sa femme et de ses deux jeunes enfants », a dit Jayasekera.
Les membres de l’IFEX-TMG:
Réseau d’information arabe des droits de l’Homme (HRINFO), Égypte
ARTICLE 19, Royaume-Uni
Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), Canada
Cartoonists Rights Network (CRN), États-Unis
Organisation égyptienne pour les droits de l’Homme (EOHR), Égypte
Index on Censorship, Royaume-Uni
Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique
Fédération internationale des associations et institutions de bibliothèques (IFLA), Pays-Bas
Institut international de la presse (IIP), Autriche
Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse
Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo
Fondation Maharat, Liban
Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie
Centre PEN norvégien, Norvège
Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada
Association mondiale des journaux (AMJ), France
World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis
Comité des écrivains en prison de PEN International (WiPC), Royaume-Uni