Une journaliste mexicaine qui se déplace avec des gardes du corps à cause de menaces de mort constantes, une éditrice éthiopienne qui donne naissance en prison et un groupe de reporters irakiennes sont les lauréats des prix « Courage en journalisme » de cette année, décernés par la Fondation internationale des femmes oeuvrant dans les […]
Une journaliste mexicaine qui se déplace avec des gardes du corps à cause de menaces de mort constantes, une éditrice éthiopienne qui donne naissance en prison et un groupe de reporters irakiennes sont les lauréats des prix « Courage en journalisme » de cette année, décernés par la Fondation internationale des femmes oeuvrant dans les médias (International Women’s Media Foundation, IWMF).
La journaliste mexicaine Lydia Cacho a reçu de nombreuses menaces de mort à cause de ses reportages sur la violence familiale, le crime organisé et la corruption politique. Elle a été arrêtée en décembre 2005 et accusée de diffamation à cause de son livre « Les Démons du paradis », un ouvrage qui traite de la pornographie infantile parmi les politiciens et les hommes d’affaires mexicains. Cacho a été libérée sous caution, mais doit toujours répondre à des accusations de diffamation.
Pour sa part, Serkalem Fasil, éditrice des journaux éthiopiens « Menilik », « Asqual » et « Satanaw », figure parmi les huit journalistes acquittés en avril après 17 mois de prison. Fasil avait été accusée de génocide et de trahison à cause de sa couverture « hostile à l’État » des manifestations de protestation qui ont suivi les élections de 2005. Pendant qu’elle se trouvait en prison, Fasil a donné naissance à un bébé prématuré et d’un poids insuffisant.
Six journalistes irakiennes du bureau de Bagdad du groupe de médias américains McClatchy, à savoir Shatha al-Awsy, Zaineb Obeid, Huda Ahmed, Ban Adil Sarhan, Alaa Majeed et Sahar Issa, « évitent les affrontements armés et contournent prudemment les voitures piégées pour faire leur travail dans le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes », de dire l’IWMF.
Peta Thornycroft a remporté le prix qui couronne « l’Ensemble de son oeuvre » pour honorer ses reportages sur les violations des droits de la personne, les occupations de fermes et la répression du gouvernement au Zimbabwe. Correspondante étrangère de médias britanniques, américains et sud-africains, elle a été arrêtée en 2002 pendant qu’elle enquêtait sur des rapports concernant une campagne contre le Mouvement pour le changement démocratique (Movement for Democratic Change), un parti d’opposition.
Pour plus de renseignements, aller à : http://www.iwmf.org
(5 juin 2007)