Cinq champions de la libre expression, dont un avocat chinois aveugle et un blogueur égyptien incarcéré, ont été honorés à l’occasion de la cérémonie annuelle de remise des récompenses pour la défense de la libre expression organisée par Index on Censorship. Les récompenses rendent hommage à ceux et celles qui pratiquent le journalisme, la littérature, […]
Cinq champions de la libre expression, dont un avocat chinois aveugle et un blogueur égyptien incarcéré, ont été honorés à l’occasion de la cérémonie annuelle de remise des récompenses pour la défense de la libre expression organisée par Index on Censorship.
Les récompenses rendent hommage à ceux et celles qui pratiquent le journalisme, la littérature, qui tirent la sonnette d’alarme, qui tournent des films ou qui font campagne pour défendre la liberté d’expression.
Cette année, la récompense en journalisme est allée à Kareem Amer, le blogueur de 22 ans condamné récemment à quatre ans de prison pour avoir critiqué l’islam et le président égyptien.
Samir Kassir, l’un des journalistes et historiens libanais les plus connus, a remporté à titre posthume le prix littéraire pour son livre « Être arabe ». Kassir, critique éloquent de l’occupation syrienne du Liban, a été assassiné en 2005 dans un attentat à la voiture piégée à Beyrouth.
Le prix du dénonciateur a été attribué à Chen Guangcheng, un avocat aveugle autodidacte qui réside dans la province du Shandong, en Chine. Connu comme « l’avocat aux pieds nus », il a rendu publiques certaines accusations selon lesquelles des responsables municipaux de Linyi ont forcé des milliers de femmes à se faire avorter et à être stérilisées jusqu’à huit mois de grossesse, à cause de l’application rigoureuse la politique chinoise d’un seul enfant par famille.
Le directeur israélien Yoav Shamir a remporté le prix du cinéma pour son film intitulé « Cinq jours », un documentaire sur les Forces de défense israéliennes et l’évacuation des colons juifs de la Bande de Gaza en 2005, qui devait durer cinq jours.
Siphiwe Hlophe, du Swaziland, a reçu le prix des campagnes pour son travail auprès des femmes atteintes du VIH/SIDA. Ayant elle-même subi directement la discrimination lorsqu’elle a découvert qu’elle était séropositive – son mari l’a quittée et elle a perdu une bourse universitaire – elle est la cofondatrice de l’organisation « Swazis pour la vie positive », qui se bat contre la discrimination sexuelle reliée au VIH/SIDA et pour aider les autres victimes.
Le directeur général de Index on Censorship, Henderson Mullin, a déclaré que les cinq lauréats illustrent les genres d’histoires que l’organisation aimerait porter à l’attention du grand public. « Les gens que nous finissons par choisir ont tendance à être symboliques de ce que nous faisons et symboliques d’histoires qui ne sont pas suffisamment connues », a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP).
La 7e remise annuelle des prix de Index on Censorship pour la liberté d’expression s’est tenue à Londres le 14 mars et a été présidée par Anna Ford, ancienne lectrice des nouvelles à la BBC.
Consulter les sites suivants :
– Index on Censorship : http://tinyurl.com/2zwev3
– AFP : http://tinyurl.com/36p4ka