Le Groupe d’Action de l’IFEX sur la Birmanie, composé de 22 groupes membres et partenaires de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), appelle les organisations internationales à exercer des pressions afin d’obtenir la libération immédiate des dissidents birmans détenus par la junte birmane sur la base d’accusations bidons. Le journaliste Zaw Thet Htwe et […]
Le Groupe d’Action de l’IFEX sur la Birmanie, composé de 22 groupes membres et partenaires de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX), appelle les organisations internationales à exercer des pressions afin d’obtenir la libération immédiate des dissidents birmans détenus par la junte birmane sur la base d’accusations bidons.
Le journaliste Zaw Thet Htwe et le populaire comédien militant Zarganar ont été arrêtés en juin, à la suite de leur participation à des efforts de secours privés pour les victimes du cyclone Nargis, qui a frappé la Birmanie en mai. Le 15 août, les deux hommes ont été inculpés, en même temps que sept autres militants et dissidents, de toute une gamme de délits supposés.
« Il est clair que le gouvernement birman veut faire taire Zarganar et Zaw Thet Htwe. Voilà la vraie raison qui se cache derrière leur arrestation et leur procès », a déclaré Roby Alampay, directeur général de la SEAPA, un groupe membre du Groupe d’Action sur la Birmanie.
Les deux hommes s’étaient prononcés publiquement sur l’agitation qui a secoué la Birmanie dans le sillage du cyclone. Ils encourent des accusations de violation de la Loi sur les associations illégales et d’avoir « outragé ou profané un lieu de culte dans l’intention d’outrager la religion ». Zarganar est en outre accusé d’avoir enfreint la Loi de la Birmanie sur la vidéo et certains articles de la Loi sur l’électronique, tandis que Thet Htwe doit répondre à l’accusation d’avoir « poussé à commettre des crimes contre la tranquillité publique ».
S’ils sont trouvés coupables, Zarganar et Thet Htwe risquent jusqu’à 15 ans de prison.
Zarganar a été arrêté cinq fois depuis 1988. Thet Htwe a été arrêté pour la première fois en 2003 pour avoir écrit des articles sur la corruption chez les autorités sportives.
« L’ONU et l’ASEAN doivent adopter une attitude plus ferme contre la junte birmane, et exiger d’abord la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques et un accès plus direct aux communautés birmanes », a déclaré Alampay à Mizzima News.
« Le but de la déclaration est en réalité la communauté internationale et les voisins de la Birmanie. La junte a la couenne dure, et peu de gens se font des illusions quant à la capacité de discuter avec elle. Mais les communautés internationale et régionales doivent être poussées par la honte et amenées à en faire plus pour libérer le peuple birman », dit Alampay.
Consulter les sites suivants :
– Lettre conjointe : http://ifex.org/en/content/view/full/96522
– Mizzima News : http://tinyurl.com/69kjog
– Page de l’IFEX sur la Birmanie : http://tinyurl.com/2voc8y
– « The Irrawaddy » : http://www.irrawaddy.org/
(3 septembre 2008)