(RSF/IFEX) – Le procès de Guo Feixiong, accusé d’activités commerciales illégales, s’est ouvert le 9 juillet 2007 à 9h00 (heure locale). Trois heures plus tard, la Cour du tribunal n°11 de Canton (région de Guangzhou, sud de la Chine) a suspendu l’audience en raison du comportement « réfractaire » du cyberdissident, sans préciser la date de reprise […]
(RSF/IFEX) – Le procès de Guo Feixiong, accusé d’activités commerciales illégales, s’est ouvert le 9 juillet 2007 à 9h00 (heure locale). Trois heures plus tard, la Cour du tribunal n°11 de Canton (région de Guangzhou, sud de la Chine) a suspendu l’audience en raison du comportement « réfractaire » du cyberdissident, sans préciser la date de reprise du procès.
Guo Feixiong a pris la parole à la fin des débats. Il est revenu sur les aveux qui lui avaient été extorqués sous la torture. Niant les accusations qui pesaient sur lui, il s’est lancé dans un réquisitoire de la Cour.
« À en juger par le fait qu’au cours des dix mois de ma détention, 90% des 175 interrogatoires subis ont porté sur des affaires de droits de l’homme, il est manifeste qu’il s’agit d’une affaire de persécution politique. Je doute de l’équité de ce procès en raison de la présence dans la salle de deux procureurs contre lesquels je porte plainte. C’est pourquoi je refuse de répondre aux questions de la Cour et du procureur, » a déclaré Guo Feixiong, provoquant la suspension de la séance.
Sa femme, Zhang Qing, craint que ces paroles ne lui vaillent des représailles dans les prochains jours. « Il est probable qu’il sera torturé de nouveau », a-t-elle déclaré. En juin, elle avait adressé une lettre au rapporteur spécial des Nations unies, Manfred Nowak, dans laquelle elle accusait les gêoliers de son mari d’actes de tortures.
Son avocat, Mo Shaoping, redoute un verdict d’une sévérité exemplaire.
Arrêté en septembre 2006 pour ses écrits critiques et ses activités dans le domaine des droits de l’homme, Guo Feixiong a subi durant sa détention des tortures répétées. Il a porté plainte à plusieurs reprises, sans jamais obtenir de réponse.