(RSF/IFEX) – Le 14 décembre 2007, l’avocat Mo Shaoping a pu voir le journaliste Sun Lin, détenu depuis le 30 mai 2007 à Nanjing (Est). En septembre, les autorités lui avaient refusé un droit de visite. Le journaliste a réfuté les accusations de « possession illégale d’armes » et de « trouble à l’ordre public ». La police a […]
(RSF/IFEX) – Le 14 décembre 2007, l’avocat Mo Shaoping a pu voir le journaliste Sun Lin, détenu depuis le 30 mai 2007 à Nanjing (Est). En septembre, les autorités lui avaient refusé un droit de visite. Le journaliste a réfuté les accusations de « possession illégale d’armes » et de « trouble à l’ordre public ». La police a transmis au procureur les premiers résultats de son enquête et une demande l’ouverture d’un procès.
Le journaliste a expliqué à Mo Shaoping que la police l’avait interrogé sur ses activités professionnelles pendant les interrogatoires. Des policiers lui ont expliqué qu’il avait été arrêté car il refusait de cesser de rédiger des articles et de réaliser des reportages pour le site d’informations Boxun, basé à l’étranger ( http://www.boxun.com ). Sun Lin a précisé que l’accusation de « possession illégale d’armes » reposait sur des faux témoignages qui l’accusent d’avoir donné à des voisins des pistolets à air comprimé. Le journaliste a dit ne même pas connaître l’une des personnes qui l’accusent. La charge de « trouble à l’ordre public » est liée à un événement intervenu en 2004. A l’époque, Sun Lin avait tenté d’aider des personnes relogées de force, sans rien commettre d’illégal. Par ailleurs, l’épouse du journaliste, He Fang, est détenue pour « détention illégale d’explosifs ».
Reporters sans frontières demande la libération de Sun Lin et de son épouse He Fang.
Sun Lin, également connu sous son nom de plume Jie Mu, correspondant du site d’informations en chinois Boxun, a été arrêté par la police le 30 mai à Nanjing (Est). Jie Mu, fondateur du journal aujourd’hui interdit « Da Du Shi », avait expliqué à Reporters sans frontières avant son arrestation qu’il avait dénoncé des abus de pouvoir, mais qu’il n’avait jamais rien fait d’illégal.