À la veille du sommet de l’Union africaine de cette année, les membres de l’IFEX et d’autres organisations de médias appellent les dirigeants de l’Afrique à libérer tous les journalistes qui sont en prison. « Le temps est à l’action urgente, plus aux promesses creuses », déclare Gabriel Baglo, directeur du bureau africain de la […]
À la veille du sommet de l’Union africaine de cette année, les membres de l’IFEX et d’autres organisations de médias appellent les dirigeants de l’Afrique à libérer tous les journalistes qui sont en prison.
« Le temps est à l’action urgente, plus aux promesses creuses », déclare Gabriel Baglo, directeur du bureau africain de la Fédération internationale des journalistes (FIJ). « Nous appelons les chefs d’État de l’Afrique à libérer sans retard tous les journalistes emprisonnés. »
Selon la FIJ, treize journalistes sont incarcérés actuellement rien qu’à la prison Kality d’Addis Ababa, en Éthiopie. Au moins quinze autres journalistes sont détenus au secret en Érythrée, dit la FIJ, et on ne sait toujours rien des allées et venues du journaliste gambien « Chief » Ebrima Manneh, arrêté en juillet dernier.
En compagnie de la Fondation pour les médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), elle aussi membre de l’IFEX, et d’autres organisations africaines de défense des médias, dont le Réseau des Organisations africaines de défense de la liberté d’expression (Network of African Freedom of Expression Organisations, NAFEO), l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO), l’Association des journalistes du Ghana, le Centre pour la recherche, l’éducation et le développement des droits en Afrique et le All Africa Editors Forum, la FIJ a tenu au Ghana une conférence de presse pour demander la libération de tous leurs collègues emprisonnés.
Les organisations de défense des médias demandent en outre aux dirigeants du sommet, qui se réunissent au Ghana du 1er au 3 juillet, d’instaurer des mesures pour mettre fin à l’impunité pour ceux qui agressent des journalistes, de rouvrir tous les médias que les gouvernements ont fermés, et de créer les conditions du retour dans leur pays d’origine des journalistes exilés. Une étude récente du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a constaté que plus de 60 pour 100 des journalistes qui vivent en exil viennent d’Afrique. La FIJ rapporte que l’Éthiopie, le Zimbabwe, l’Érythrée, la République démocratique du Congo, le Swaziland et la Somalie comptaient chacun plus de 100 de leurs journalistes en exil.
Consulter les sites suivants :
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=5078&Language=EN
– CPJ, « Journalistes en exil » : http://tinyurl.com/yvun7e
(3 juillet 2007)