C’est sans surprise que la Chine se trouve au centre de l’attention de nombreux membres de l’IFEX à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le 30 avril marque le début du compte à rebours des cent derniers jours avant le début du plus important événement sportif mondial : les Jeux […]
C’est sans surprise que la Chine se trouve au centre de l’attention de nombreux membres de l’IFEX à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le 30 avril marque le début du compte à rebours des cent derniers jours avant le début du plus important événement sportif mondial : les Jeux Olympiques, qui ouvrent le 8 août à Pékin. L’Association des journalistes de Hong Kong (Hong Kong Journalists’ Association, HKJA) s’est jointe à la Fédération internationale des journalistes, à Reporters sans frontières, au PEN, à l’Association mondiale des journaux (AMJ) et à d’autres groupes pour entreprendre le compte à rebours avec « Un rêve : La libre Expression en Chine ». La campagne de quatre jours, qui prend fin, sans coïncidence, le 3 mai, se déroule au complet à Hong Kong, afin de « réaffirmer les libertés qui existent déjà à Hong Kong et demander pourquoi (les campagnes) ne peuvent pas se dérouler à Pékin ni nulle part ailleurs dans le pays », dit la HKJA. En plus de discuter des conditions de la liberté de la presse que rencontrent les journalistes étrangers et locaux en Chine et à Hong Kong, les participants vont aussi défiler devant le gouvernement chinois lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse afin de présenter une pétition et des recommandations, en même temps qu’auront lieu une exposition et une foire artistique. Courriel : hkja (@) hkja (.) org (.) hk
« La Chine détient un record que personne ne peut battre », dit l’AMJ. Avec au moins 30 journalistes et 50 cyberdissidents en prison, la Chine est le plus important geôlier de journalistes du monde. Puis il y a les journalistes étrangers, qui sont régulièrement harcelés, voire expulsés – rappelez-vous le Tibet. Alors, pour cette Journée mondiale de la liberté de la presse, l’AMJ avait repris ce qu’elle appelle le vrai défi olympique : « Libérez la presse en Chine! » L’AMJ tient à ce que les autorités chinoises tiennent leurs promesses d’améliorer les droits de la personne à la veille des Jeux. L’AMJ demande aux journaux du monde entier de montrer leur appui en publiant interviews, articles, caricatures et plus encore, le tout offert gratuitement en six langues – allemand, anglais, espagnol, français, russe et, bien sûr, chinois – à : http://www.worldpressfreedomday.org
Depuis le début de l’année, on a compté plus de deux douzaines de cas de violence contre les journalistes du Sri Lanka – en grande partie aux mains d’officiels du gouvernement. Il n’y a pas eu un seul cas d’attaque ou de menace où la police a pris des mesures pour traduire les responsables devant les tribunaux. Dans le cadre de sa campagne intitulée « Arrêtez la guerre contre les journalistes au Sri Lanka », la Fédération internationale des journalistes (FIJ) tiendra le 6 mai une marche silencieuse. Se mettant en branle au pied de la statue de Bouddha au Parc Viharamaha Devi de Colombo, le groupe silencieux se rendra à pied au bureau du président pour exiger une action immédiate pour faire cesser la guerre contre les médias. Surveillez les bannières qui seront installées la veille en des endroits stratégiques de la ville de Colombo. Aller à : http://www.ifj-asia.org/
La FIJ de l’Asie-Pacifique lance également son rapport annuel sur la liberté de la presse en Asie du Sud. Le thème de cette année est la « Presse emprisonnée », pour rappeler tous ceux qui se retrouvent en prison à cause de leur travail de professionnels des médias. Ce sera fort probablement une longue liste, si on considère les événements survenus récemment au Pakistan. Le rapport sera accessible le 3 mai sur le nouveau site web régional de la FIJ : http://www.ifj-asia.org/
L’an dernier, l’Alliance des journalistes indépendants (AJI) d’Indonésie a mené une campagne inlassable pour contester la décision de la Cour suprême de faire payer au magazine « Time » plus de 100 MILLIONS $ US en réparations à l’ancien président Suharto pour une histoire qui l’accusait, lui et sa famille, d’avoir amassé des milliards pendant qu’il était à la tête de l’État. Rien que ce mois-ci, le gouvernement a promulgué une loi sur l’Internet qui fait de la diffusion en ligne d’informations diffamatoires un crime passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six ans. Ainsi, pour cette Journée mondiale de la liberté de la presse, l’AJI s’attaque à l’une des plus graves menaces qui se posent à la liberté de la presse dans le pays et la région – la diffamation pénale – à l’occasion d’un atelier international les 9 et 10 mai à Yogyakarta. En plus d’amener tout le monde à admettre qu’il s’agit bien d’un problème, l’AJI espère bâtir un réseau régional de militants, de juristes et de toutes les autres personnes disposées à défendre la réforme en matière de diffamation. Les débuts sont prometteurs, les conférenciers proviennent de nombreux journaux de qualité et de syndicats des pays voisins. Contact : sekretariat (@) ajiindonesia (.) org
Tandis que la crise du prix du riz domine les manchettes aux Philippines, le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias célèbre le 3 mai en consacrant son numéro de mai 2008 du « PJR (Philippine Journalism Review) Reports » à une question critique qui arrive à point nommé : les conditions économiques des journalistes philippins, en particulier ceux qui travaillent dans les communautés locales. Suivez sa sortie à : http://www.cmfr.com.ph/_pjrreports/pjr_08.html
L’Alliance de la presse de l’Asie du Sud Est (Southeast Asian Press Alliance, SEAPA) met en valeur le thème officiel de l’UNESCO et agit le 2 mai à Bangkok comme hôte conjoint d’une table ronde régionale sur l’accès à l’information et l’habilitation des gens. Les participants à la table ronde incluent des représentants du CMFR, du site web indépendant de nouvelles Malaysiakini.com et du Service de radiodiffusion publique thaïe. Aller à : http://www.seapa.org . Le partenaire cambodgien de la SEAPA, l’Association cambodgienne pour la protection des journalistes (CAPJ), fera de même mais avec une touche cambodgienne à Phnom Penh le 4 mai. Courriel : umsarin (@) hotmail (.) com
Au Bangladesh, ARTICLE 19 et la FIJ s’associent avec leurs partenaires locaux, dont MassLine Media Centre (MMC) et le Réseau des ONG du Bangladesh pour la radio et les communications (Bangladesh NGOs Network for Radio and Communication, BNNRC), les 3 et 4 mai pour donner un coup de pouce à la surveillance de la libre expression dans le pays. L’accès des femmes aux informations est indéniablement sur le tapis, alors que 64 femmes journalistes de la base seront présentes. Renseignements : ifj (@) ifj-asia (.) org puis aller à : http://www.article19.org pour lire le rapport
L’Alliance des arts et du divertissement dans les médias (Media, Entertainment and Arts Alliance, MEAA), d’Australie, sait que le chemin vers le portefeuille passe par la bonne bouffe. C’est pourquoi elle organise son dîner de gala annuel de la liberté de la presse le 2 mai sous le thème « Breaking the Shackles » (Briser les chaînes). Toutes les recettes seront versées au Fonds de Sécurité et de Solidarité de l’Alliance, qui recueille des fonds pour protéger les journalistes qui travaillent dans la dangereuse région Asie-Pacifique, ainsi que leurs familles. L’an dernier, on a amassé la somme considérable de 60 000 $. Tout en mangeant et en donnant, les journalistes, les animateurs et les penseurs auront un premier aperçu du rapport de la MEAA sur la liberté de la presse en 2008, et ils sauront comment le nouveau gouvernement se compare au précédent, qui l’an dernier était enclin à contrôler l’information. Le rapport est accessible à : http://www.alliance.org.au/
Autres événements :
– Le Syndicat national des journalistes des Philippines (National Union of Journalists of the Philippines, NUJP) organise une cérémonie de dépôt d’une couronne au temple du héros de la liberté de la presse Marcel H. Del Pilar, à Quezon City à 8 heures le 3 mai. Ou encore vous pourriez venir chanter toute une soirée de jam session au « pa imPRESS ka JAM 2008 », au Freedom Bar à 20 heures. Courriel : nujphil (@) gmail (.) com
– La Confédération des journalistes de Mongolie rassemble à Ulaanbaatar plus de 3 000 journalistes, un député au parlement et plusieurs pop stars de Mongolie pour protester contre les lois pénales sur les médias, qui peuvent valoir aux journalistes jusqu’à deux ans de prison. Contact : chuluun_d (@) mol (.) mn
– L’Association des journalistes indépendants d’Afghanistan (Afghan Independent Journalists’ Association, AIJA) et le Comité pour la protection des journalistes afghans (Committee to Protect Afghan Journalists, CPAJ) dénoncent les ulémas et les propriétaires de médias qui ont forcé des stations à cesser de retransmettre des émissions pour cause d’« anti-islamisme ». Communiquer avec : ifj (@) ifj-asia (.) org
– L’Association des journalistes de Taïwan célèbre sa Journée annuelle des Journalistes le 4 mai, et souligne la récente bataille que les journalistes taïwanais ont menée contre les Nations Unies : parce que Taïwan n’est fait pas membre des Nations Unies, ses reporters ne reçoivent pas d’accréditation pour couvrir les événements des Nations Unies. Communiquer avec : journaly (@) ms10 (.) hinet (.) net
(29 avril 2008)