Gangs et officiels corrompus en Amérique latine. Tyrans au Moyen-Orient et en Asie. Guerres en Afrique. Menaces de mort et procès en Europe et en Asie centrale. Telles sont les menaces les plus graves qui guettent la libre expression, affirme l’Association mondiale des journaux (AMJ) dans sa revue semestrielle de la liberté de la presse. […]
Gangs et officiels corrompus en Amérique latine. Tyrans au Moyen-Orient et en Asie. Guerres en Afrique. Menaces de mort et procès en Europe et en Asie centrale. Telles sont les menaces les plus graves qui guettent la libre expression, affirme l’Association mondiale des journaux (AMJ) dans sa revue semestrielle de la liberté de la presse.
Le rapport offre un sombre portrait des agressions, des incarcérations et de la violence auxquelles sont confrontés les journalistes dans de nombreux pays. Vingt-huit journalistes ont été tués depuis novembre 2007. L’Irak vient en tête de la liste, avec neuf victimes, quoique ce nombre semble indique un déclin par rapport aux dernières années, dit l’AMJ.
Les agressions contre les médias demeurent monnaie courante en Amérique latine, où quatre journalistes ont été tués au cours des six derniers mois et un certain nombre d’autres ont été menacés et harcelés. « La région se distingue par l’absence générale de respect pour les journalistes », dit l’AMJ.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les régimes autocratiques ignorent ou censurent les voix indépendantes, dit l’AMJ. Les blogueurs sont devenus des phares pour ceux qui veulent des nouvelles hors du courant général.
En Afrique sub-saharienne, les journalistes indépendants et d’opposition sont de plus en plus coincés dans les feux croisés parce qu’ils couvrent les rébellions et sont présent dans les zones de conflit. Même s’ils parviennent à s’échapper, les gouvernements les inculpent de sédition et de « mettre en danger la sécurité nationale ». Les élections ont exacerbé les tensions et rendent le journalisme fiable et exact encore plus difficile et dangereux.
Les menaces de mort et les poursuites demeurent étrangement fréquentes en Europe et en Asie centrale, comme formes de représailles aux reportages sur une gamme de sujets : conflits, crimes de guerre, crime organisé ou même pour avoir imité de hauts dignitaires, ou les symboles nationaux ou religieux.
À travers l’Asie, les médias indépendants continuer de se heurter à des gouvernements hostiles et à des conflits internes, depuis la dictature de Birmanie jusqu’aux mesures d’urgence du président Moucharraf, dont le Pakistan ne finit pas de se relever.
Le dossier, qui présente des précisions région par région, a été présenté au conseil d’administration de l’AMJ à la veille de son Congrès mondial des journaux et du Forum mondial des éditeurs, qui se déroulent du 1er au 4 juin à Göteborg, en Suède. Le document est accessible sur le site web de l’AMJ à : http://www.wan-press.org/article17265.html
(3 juin 2008)