Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières (RSF), a remis sa démission comme chef du groupe, a-t-on annoncé la semaine dernière. « Je reste militant de l’organisation (?) je continuerai de prendre ma part dans ses combats. Mais différemment. Je ne peux envisager d’existence qui ne se conjugue avec un engagement au service (?)des droits […]
Robert Ménard, fondateur de Reporters sans frontières (RSF), a remis sa démission comme chef du groupe, a-t-on annoncé la semaine dernière.
« Je reste militant de l’organisation (?) je continuerai de prendre ma part dans ses combats. Mais différemment. Je ne peux envisager d’existence qui ne se conjugue avec un engagement au service (?)des droits de l’homme », a-t-il déclaré aux reporters.
Ménard, qui est âgé de 55 ans, a précisé qu’il voulait quitter le poste de secrétaire général du groupe « une fois terminée la campagne en Chine à l’occasion des Jeux Olympiques ».
Connu pour sa lutte e première ligne contre les violations de la liberté de la presse, Ménard a fait les manchettes au début de l’année lorsqu’il a été arrêté pour avoir condamné la répression menée par la Chine contre le Tibet, lors de la cérémonie d’allumage de la flamme olympique, en Grèce.
Avec trois autres journalistes, Ménard a mis RSF sur pied en 1985, sur le modèle du groupe Médecins sans frontières (MSF), et il en est le secrétaire général depuis 1990. Il restera président honoraire de l’organisation. RSF est maintenant présent sur cinq continents, publie son rapport annuel, souvent cité, sur la liberté de la presse, et émet environ un millier de communiqués par année sur les violations de la libre expression.
Cette année, l’État français a reconnu Ménard en lui décernant la plus haute distinction du pays, la Légion d’Honneur.
C’est Jean-François Julliard, 35 ans, qui lui succédera. Julliard a travaillé chez RSF pendant plus de 10 ans et devrait entrer cette semaine dans ses nouvelles fonctions.
« Toutes mes pensées vont à ceux pour qui nous nous sommes battus, à leurs familles marquées à jamais par une mort ou une disparition. Ce combat-là, on ne peut le déserter. Ni aujourd’hui, ni demain… La libération de Win Tin (le 16 septembre), emprisonné en Birmanie depuis 19 ans, nous donne raison. Continuons », a déclaré Ménard.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/imprimer.php3?id_article=28744
– AFP : http://tinyurl.com/4q366c
(30 septembre 2008)