(RSF/IFEX) – Ali Mohaqiq Nasab, directeur du mensuel « Haqoq-e-Zan » (Droits des femmes), a été libéré sous caution le 29 mai 2008 après avoir passé 86 jours à la prison du ministère des Renseignements dans la ville de Qom (150 km au sud-ouest de Téhéran). « Cette libération est bienvenue mais elle intervient après plusieurs mois de […]
(RSF/IFEX) – Ali Mohaqiq Nasab, directeur du mensuel « Haqoq-e-Zan » (Droits des femmes), a été libéré sous caution le 29 mai 2008 après avoir passé 86 jours à la prison du ministère des Renseignements dans la ville de Qom (150 km au sud-ouest de Téhéran).
« Cette libération est bienvenue mais elle intervient après plusieurs mois de détention arbitraire. Ali Mohaqiq Nasab a été emprisonné dans des conditions difficiles, placé en isolement pendant la majeure partie de sa détention. Mis en liberté conditionnelle, il n’est pas autorisé à quitter le pays. Nous appelons les autorités iraniennes à abandonner les charges retenues contre lui », a déclaré Reporters sans frontières.
Le journaliste afghan Ali Mohaqiq Nasab, réfugié en Iran depuis 24 ans, avait été arrêté le 4 mars, sur ordre du Tribunal spécial pour le clergé, par des agents du ministère des Renseignements, dans la ville sainte de Qom.
« Selon le mandat d’arrêt qu’on m’a présenté, j’étais accusé d »avoir des relations suspectes avec des ambassades étrangères’. Mais les interrogatoires auxquels j’ai été soumis portaient principalement sur mes activités journalistiques et les articles publiés dans ‘Haqoq-e-Zan' », a déclaré Ali Mohaqiq Nasab à Reporters sans frontières.
Par ailleurs, les demandes de relocalisation qu’il avait adressées au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, trouvées pendant la perquisition de son domicile, ont été utilisées pour l’accuser également de « publicité contre le régime » et de « publication de fausses informations ».
Ali Mohaqiq Nasab a été placé pendant 81 jours en isolement. Il a souffert de douleurs au foie et au thorax sans pouvoir bénéficier de soins.