(MFWA/IFEX) – Le 16 février 2008, Raliou Ahmed Assaleh, directeur de Radio Sahara, station indépendante basée à Agadez, ville située à environ 1000 km au nord de Niamey, et deux autres journalistes, Moussa Inne et Ben Issoufou Mohammed, ont fait l’objet de plusieurs heures d’interrogatoire par la Gendarmerie d’Agadez à propos d’un reportage que la […]
(MFWA/IFEX) – Le 16 février 2008, Raliou Ahmed Assaleh, directeur de Radio Sahara, station indépendante basée à Agadez, ville située à environ 1000 km au nord de Niamey, et deux autres journalistes, Moussa Inne et Ben Issoufou Mohammed, ont fait l’objet de plusieurs heures d’interrogatoire par la Gendarmerie d’Agadez à propos d’un reportage que la station avait diffusé deux jours plus tôt.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que l’interrogatoire qui a duré environ trois heures était censé obliger les journalistes à révéler les sources d’un reportage diffusé le 14 février par la station au cours de la présentation de ses informations de midi à propos d’un civil qui avait été enlevé à Agadez par des éléments non identifiés.
L’interrogatoire a suivi une tentative préalable montée par des agents de sécurité et des membres de la famille de la victime en vue d’intimider Assaleh jusqu’à ce qu’il révèle ses sources. Les agents de sécurité, y compris un policier et un militaire accompagnés par deux membres de la famille de la victime, ont envahi le domicile du directeur à environ 15h00 (heure locale), le même jour où le reportage a été diffusé.
Suite au refus du directeur de révéler ses sources, la famille a porté plainte auprès de la Gendarmerie. Les journalistes ont été convoqués par la Gendarmerie qui a, depuis lors, restreint l’utilisation du téléphone par Assaleh et saisi ses deux portables.
Les sources de la MFWA ont laissé entendre que bien qu’aucune plainte n’a été déposée contre les journalistes, il est probable qu’ils soient prochainement assignés à comparaître devant le Tribunal d’Agadez.