(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est horrifiée par l’assassinat de Noor Ahmed Solangi, correspondant pour le journal en sindhi, « Khabroon », à Kingri (province du Sind), le 17 juin 2007. « Nous sommes choqués par l’assassinat de Noor Ahmed Solangi, moins de trois semaines après celui de Noor Hakim, le 2 juin 2007, dans les zones tribales. […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est horrifiée par l’assassinat de Noor Ahmed Solangi, correspondant pour le journal en sindhi, « Khabroon », à Kingri (province du Sind), le 17 juin 2007.
« Nous sommes choqués par l’assassinat de Noor Ahmed Solangi, moins de trois semaines après celui de Noor Hakim, le 2 juin 2007, dans les zones tribales. La dégradation de leurs conditions de travail et l’insécurité qui entoure les professionnels des médias dans les zones rurales du pays sont des plus inquiétantes. Il est nécessaire, d’une part, que les autorités locales identifient et punissent les assassins de Noor Ahmed Solangi et d’autre part, que les autorités pakistanaises mettent un terme à cette situation de non-droit », a affirmé l’organisation.
Le 17 juin 2007, alors que Noor Ahmed Solangi, 34 ans, distribuait des journaux, six personnes circulant à moto et armées de kalachnikovs ont ouvert le feu sur le journaliste, le tuant de neuf balles tirées à bout portant.
Un proche du reporter, Khan Muhammad, a déclaré à Reporters sans frontières que « Solangi avait reçu des menaces de mort, deux jours avant le drame, de la tribu sindhi des Junejo, mécontente de ses reportages ». Le journaliste avait rédigé un article contredisant les allégations des membres de Junejo selon lesquelles, au cours d’une altercation récente, certains d’entre eux avaient été tués par un clan rival. Le journaliste avait affirmé que ces derniers avaient été tués par des policiers.
Une plainte a été déposée par la famille contre Hadu Junejo, Makal, Nazir, Ghulam Haiser, Siddiq et Nural, des membres du clan Junejo.
Abdul Khaliq, reporter pour Sindh TV News, a démenti la thèse selon laquelle Noor Ahmed Solangi a été tué pour des raisons ethniques. « Il a été tué à cause de sa profession », a affirmé le journaliste.
Les régions rurales du Sind sont en proie à d’importantes luttes de clans.