Encore un autre journaliste vient d’être assassiné aux Philippines. Le 22 mai 2006, Fernando « Dong » Batul a été atteint de six projectiles par des inconnus circulant à motocyclette tandis qu’il se rendait en voiture à son travail à Puerto Princessa dans l’île de Palawan, selon ce que rapportent le Centre pour la liberté […]
Encore un autre journaliste vient d’être assassiné aux Philippines. Le 22 mai 2006, Fernando « Dong » Batul a été atteint de six projectiles par des inconnus circulant à motocyclette tandis qu’il se rendait en voiture à son travail à Puerto Princessa dans l’île de Palawan, selon ce que rapportent le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Batul est le troisième journaliste tué dans le pays depuis un mois.
Âgé de 34 ans, Batul était un populaire commentateur à l’émission matinale « Bastonero » sur DYPR, une station de radio appartenant à la Palawan Broadcasting Corporation. Batul était connu comme critique énergique du maire de Puerto Princesa, Edward Hagedorn.
Batul était ancien vice-maire de Puerto Princessa. Il avait aussi soulevé la colère du gouvernement local et des officiels de l’armée en interviewant des membres de la Nouvelle armée populaire, un groupe gauchiste local, fait remarquer le CMFR.
Le meurtre de Batul est survenu une semaine après que deux grenades et une lettre eurent été lancées à l’intérieur de son domicile. La lettre menaçait la famille de Batul si celui-ci continuait ses émissions critiques. La police locale n’a pas encore confirmé si le meurtre de Batul est lié à son travail de journaliste.
Batul est le cinquième journaliste tué jusqu’à maintenant cette année, indique la FIJ. Les dernières victimes sont le photographe de presse Albert Orsolino, abattu au volant de sa voiture par des inconnus le 16 mai à Calooncan City, et le chroniqueur de journal Nicholas Cervantes, abattu le 3 mai par des assaillants à l’extérieur de son domicile en banlieue de Manille.
Deux autres journalistes ont également été blessés lors d’incidents distincts ce mois-ci. Iring Maranan, chroniqueur et animateur d’une émission de la télévision locale à San Pablo City, a été agressé le 16 mai par un conseiller municipal local. Le 6 mai, Paul Manaog, reporter à la station de radio DWLL, a été blessé gravement par des individus qui ont ouvert le feu sur lui et sur sa femme à Naga, dans la province de Camarines Sur.
Aux Philippines, les attaques contre les journalistes se produisent dans l’impunité générale, dit le CMFR. Selon une étude récente du CMFR, plus de 50 journalistes ont été assassinés depuis le retour du pays à la démocratie, en 1986. On ne compte que deux condamnations.
Consulter les sites suivants :
– RSF : http://www.rsf.org/rubrique.php3?id_rubrique=30
– CMFR : http://cmfr-phil.blogspot.com/
– FIJ : http://www.ifj.org/default.asp?Index=3930&Language=EN
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2006/asia/phil22may06na.html