Le lendemain jour où le procès en diffamation contre le rédacteur tunisien Omar Mestiri a été suspendu, le cabinet de l’un de ses avocats a été incendié, rapportent l’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création (OLPEC) et le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (HRinfo). Directeur et rédacteur en […]
Le lendemain jour où le procès en diffamation contre le rédacteur tunisien Omar Mestiri a été suspendu, le cabinet de l’un de ses avocats a été incendié, rapportent l’Observatoire pour la liberté de presse, d’édition et de création (OLPEC) et le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (HRinfo).
Directeur et rédacteur en chef du magazine en ligne « Kalima », Omar Mestiri a été inculpé de diffamation et risque trois ans de prison pour un article paru en septembre 2006 dans lequel il critiquait la réintégration d’un juriste reconnu coupable de fraude et de fabrication de faux documents. Mais le juriste qui avait porté plainte a retiré sa plainte le 28 août, ce qui a incité la cour à suspendre l’affaire deux jours plus tard.
Le lendemain, des inconnus incendiaient le bureau d’Ayachi Hammami, l’un des procureurs de Mestiri et éminent défenseur des droits de la personne.
Lorsque Hammami est arrivé au travail le 31 août, son cabinet était en flammes. La majeure partie de ses livres et de ses documents, y compris les dossiers de ses clients, ont été détruits, tout comme son ordinateur personnel.
Hammami croit avoir été visé à cause de son travail sur un rapport concernant le système judiciaire tunisien, qui devait être présenté à un séminaire organisé en septembre à Paris par le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH). « C’est un incendie politique et c’est un crime », a-t-il déclaré à l’OLPEC.
Hammami était l’un des huit militants tunisiens des droits de la personne qui ont fait la grève de la faim du 18 octobre à la mi-novembre 2005 pour attirer l’attention de la communauté internationale sur l’intensification des attaques contre la liberté d’expression et d’association à la veille du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), dont la Tunisie était le pays hôte.
Beaucoup de grévistes de la faim s’étaient rassemblés devant le bureau de Hammami, situé au centre de la ville de Tunis.
Consulter les sites suivants :
– OLPEC : http://tinyurl.com/3cwzcy
– HRinfo : http://ifex.org/en/content/view/full/86006/
– « Communiqué de l’IFEX » sur Mestiri : http://tinyurl.com/2rl3k5
– Groupe d’observation de la Tunisie : http://campaigns.ifex.org/tmg/
– REMDH : http://www.euromedrights.net/
(4 septembre 2007)