(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse abrégé de RSF daté du 5 novembre 2007: La censure de la presse tunisienne. Un cas d?école depuis vingt ans Le président Zine el-Abidine Ben Ali fêtera le 7 novembre 2007 son vingtième anniversaire à la tête de la Tunisie. Les journaux proches du pouvoir, qui constituent la […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse abrégé de RSF daté du 5 novembre 2007:
La censure de la presse tunisienne. Un cas d?école depuis vingt ans
Le président Zine el-Abidine Ben Ali fêtera le 7 novembre 2007 son vingtième anniversaire à la tête de la Tunisie. Les journaux proches du pouvoir, qui constituent la grande majorité du paysage médiatique tunisien, louent, comme il est de rigueur, le bilan du « président du changement ». La presse locale ne retient que le développement économique et social, omettant d’évoquer les questions des libertés civiques et des droits de l’homme, bafoués depuis vingt ans.
Sous prétexte qu’il constitue un « rempart contre la menace islamiste », le président Ben Ali bénéficie des faveurs de la plupart des pays occidentaux. A l’instar de l’Union européenne dont l’accord d’association signé en 1995 avec la Tunisie est loin d’être aussi contraignant sur la question des droits de l’homme que ceux passés avec les pays de la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique.
Si les premières années de son arrivée au pouvoir ont été synonymes de « décrispation », le président Ben Ali a très vite cherché à prendre en main l’information. Au début des années 1990, et plus particulièrement au moment de la première guerre du Golfe, sonnera l’heure de la fin du pluralisme et de la liberté d’expression en Tunisie. Les journaux indépendants, très actifs à la fin de la présidence de Habib Bourguiba, ont été fermés les uns après les autres. En vingt ans, le président Zine el-Abidine Ben Ali a placé sous tutelle tous les contre-pouvoirs, à commencer par la presse et la justice. Au cours de cette période, au moins 48 publications ont été visées par des mesures de censure (saisie, suspension, fermeture, etc.), pour la moitié d’entre elles, dès les six premières années de son mandat.
Durant toutes ces années, le président Ben Ali n’a eu de cesse de faire taire les voix dissidentes au sein de la presse comme de la société civile. Entre séduction, intimidation et répression, le pouvoir s’est accaparé les principaux espaces d’information, aujourd’hui gérés par l’Etat directement ou par des proches du régime.
Pour lire l’intégral du communiqué de presse, consulter: http://www.rsf.org/article.php3?id_article=24256