La décision du gouvernement vénézuélien de ne pas renouveler le permis d’exploitation de l’un des radiodiffuseurs privés les plus anciens du pays a suscité des appels inquiets de la part de l’Institut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS), du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de l’Institut international de […]
La décision du gouvernement vénézuélien de ne pas renouveler le permis d’exploitation de l’un des radiodiffuseurs privés les plus anciens du pays a suscité des appels inquiets de la part de l’Institut pour la presse et la société (Instituto Prensa y Sociedad, IPYS), du Comité pour la protection des journalistes (CPJ), de l’Institut international de la presse (IIP), de Reporters sans frontières (RSF) et de la Société interaméricaine de la presse (SIP).
Le président Hugo Chávez a déclaré publiquement que la concession de radiodiffusion de « Radio Caracas Televisión » (RCTV) ne serait pas renouvelée lorsqu’elle arriverait à échéance, le 28 mai 2007. Un décret de 1987 fixe à vingt ans la limite des concessions de radiodiffusion.
Certains responsables du gouvernement ont formulé de vagues allégations selon lesquelles RCTV avait violé la loi. Ils affirment que RCTV a participé au coup d’État d’avril 2002, qu’elle a violé l’éthique journalistique et qu’elle a cherché à déstabiliser le gouvernement.
RCTV fait valoir que, selon son interprétation de la loi du Venezuela, sa concession n’expire qu’en 2022. Elle déclare en outre que le gouvernement Chávez supprime la couverture critique. RCTV est connue pour être une épine dans les flancs du gouvernement. Lors de la tentative de coup d’État de 2002 qui avait renversé brièvement Chávez, la station avait pris ouvertement le parti des putschistes.
Une délégation conjointe de l’IPYS-CPJ, de passage au Venezuela cette semaine, a déclaré qu’il y avait absence de transparence autour de la décision de ne pas renouveler le permis de RCTV, et que les règles et les directives concernant le renouvellement des permis n’étaient pas suffisamment claires. L’absence de critères explicites pourrait avoir des conséquences pour d’autres radiodiffuseurs privés, dont plusieurs sont hostiles au gouvernement Chávez, notamment Globovisión, Venevisión et Televen.
Le Rapporteur spécial de l’Organisation des États américains (OEA) pour la liberté d’expression, Ignacio Álvarez, a fait part également de sa préoccupation, soulignant que les Vénézuéliens seraient privés d’une source de nouvelles qui offre des points de vue critiques sur le gouvernement.
Consulter les sites suivants :
– CPJ : http://www.cpj.org/news/2007/americas/ven12jan07na.html
– IPYS : http://www.ipys.org
– RSF : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=20218
– IIP : http://tinyurl.com/yzrsmk
– SIP : http://tinyurl.com/ylgdan
– OAS : http://www.cidh.org/Relatoria/showarticle.asp?artID=688&lID=1
– RCTV : http://www.rctv.net/
– Les médias du Venezuela dans la tempête bolivarienne :
http://www.opendemocracy.net/democracy-protest/venezuela_media_3800.jsp